Expérience utilisateur : les 5 erreurs qui nuisent à votre site

Perturbation de l’expérience utilisateur, vous y êtes déjà confronté sans même le savoir.

Combien de fois avez-vous quitté un site à cause d’un détail frustrant ? Une navigation confuse, un bouton qui ne fonctionne pas, un texte difficile à lire… Ces petites erreurs, souvent invisibles au premier regard rendent le site moins attractif et sabotent directement votre expérience utilisateur.

Et ce n’est pas tout, les obstacles à l’accessibilité sont parfois dissimulés dans des éléments qu’on juge anodins. Une navigation mal pensée, des images sans description, des vidéos non sous-titrées, des formulaires mal conçus, ou encore un contraste de couleurs insuffisant…
Chacun de ces points peut bloquer vos utilisateurs, générer de la frustration et réduire considérablement l’efficacité de votre site.

Quand la navigation bloque l’expérience utilisateur

Les audits de sites web, c’est un peu comme un détective privé, ils mettent en lumière les petits mystères cachés de votre site. Parmi eux, le fameux menu ou bouton qui ne répond pas au clavier.

Par exemple, un bouton “Ajouter au panier” peut être visible à l’écran, mais il n’est pas possible de l’activer en utilisant la touche Tab ou Entrée. Cette situation bloque non seulement les personnes aveugles ou malvoyantes et les utilisateurs de technologies d’assistance mais elle peut également gêner tout utilisateur ayant des problèmes moteurs qui navigue sans souris, sur tablette ou ordinateur.  

C’est un peu comme avoir une boutique avec une porte d’entrée bloquée. Une navigation compliquée, c’est frustrant, ça casse le rythme … et surtout ça pousse les visiteurs à claquer la porte ou plutôt, à fermer l’onglet.

Leçon sur le texte alternatif

Imaginez : vous êtes à table, on vous sert une assiette fumante… mais personne ne vous dit ce que c’est. Pas de menu, pas d’explication. Juste une photo floue.

C’est exactement ce que vivent les utilisateurs de lecteurs d’écran quand une image sur un site n’a pas de texte alternatif.

Pourtant, c’est pas sorcier ! Depuis les débuts du Web, on peut ajouter un petit alt= »description » dans le code de l’image. Une ligne. Une seule.

Et boum : l’expérience utilisateur passe de « c’est quoi ce plat ? » à « ah, c’est du risotto aux champignons, j’adore ! »

Bref, ajoutez du texte alternatif aux images porteuses d’information. Vos utilisateurs vous diront merci (même s’ils ne le voient pas). 

Quand « image1.jpg » ne suffit pas

Sans texte alternatif ou avec des descriptions inadéquates, une image informative (comme un graphique ou un schéma) peut rester incomprise. Notamment si elle est simplement identifiée par un nom de fichier comme « image1.jpg »

Les utilisateurs de lecteurs d’écran ne peuvent pas comprendre le contenu de l’image. De ce fait, cela rend certaines informations totalement inaccessibles. Cette absence peut nuire à l’expérience utilisateur globale sur le site et peut rendre l’information moins intuitive.

De plus, cette lacune a un impact direct sur le référencement naturel. Sans descriptions pertinentes vos images ne contribuent pas au SEO vos images ne sont donc pas référencés, ce qui peut réduire la visibilité de vos pages dans les résultats de recherche et limiter le trafic organique.  

Comment rendre vos contenus vidéo accessibles à tous ?

Vous lancez une super vidéo explicative sur votre produit… mais il n’y a ni sous-titres, ni transcription. Résultat ? Les personnes sourdes ou malentendantes sont exclues et ceux qui regarde une vidéo dans le métro, à la cantine… en silencieux. Sans sous-titres, c’est mission impossible de saisir ce qui se dit donc on swipe.  

Alors pourquoi se priver ?

Ajouter des sous-titres, c’est un peu comme offrir un traducteur universel et un super boost à votre vidéo :

  1. tout le monde peut profiter du contenu, même sans le son
  2. les internautes captent le message plus vite (moins de scroll, plus de clics)
  3. ça aide ceux dont le français n’est pas la langue maternelle

Dans un contexte où la vidéo tend à être privilégier sur des photos notamment portée par l’essor de plateformes comme TikTok ou Instagram et Facebook. Les utilisateurs ont pris l’habitude de consommer ce format au quotidien. Ainsi, intégrer ces informations devient alors une évidence, presque un réflexe, pour garantir une communication claire et universelle.

Certains outils comme CapCut, TikTok ou YouTube permettent de générer automatiquement des sous-titres. Bien que ces textes nécessitent une relecture pour en vérifier leur exactitude, leur utilisation représente un gain de temps astucieux.

Formulaires : quand « envoyer » devient un jeu de piste

Ah, les formulaires… ces petits questionnaires qu’on adore remplir (ou pas). Sauf que quand ils sont mal conçus, c’est un vrai casse-tête digne d’une énigme.

Les champs « Nom », « email » , etc… s’ils ne sont pas associés à une balise <label>, un lecteur d’écran est incapable d’indiquer à l’utilisateur l’information attendue.

Astuce : pour vérifier que le nom du champ correspond bien à son champ, cliquez sur l’étiquette (Nom, prénom, email, …) ; cela sélectionnera le champ.

De plus, une erreur signalée uniquement en rouge sans explication textuelle elle devient incompréhensible. D’autant plus pour une personne daltonienne ou utilisant un lecteur d’écran. 

Autre cas, un bouton “Envoyer” remplacé par une simple icône sans description alternative rend l’action invisible pour certains utilisateurs.

Dans ces situations, les lecteurs d’écran ne peuvent pas guider efficacement l’utilisateur. Donc le formulaire est partiellement voire totalement inutilisable.

Contraste des couleurs et expérience utilisateur

Tout le monde ne voit pas les couleurs de la même façon. Non, ce n’est pas une excuse pour porter des chaussettes dépareillées.

C’est une réalité qui touche des millions de personnes. En effet, quand le contraste entre le texte et l’arrière-plan est trop faible, lire devient une épreuve. Et particulièrement, pour les personnes atteintes de troubles de la vision ou de perception des couleurs. C’est pourquoi le choix de combinaisons de couleurs adaptées est primordial.

Par exemple, un joli texte bleu clair sur fond blanc peut paraître “design”, mais si personne ne peut le lire… c’est un peu raté. À savoir que ce problème ne touche pas que les personnes en situation de handicap. En plein soleil, sur un écran mal calibré ou en mode “batterie faible”, même les yeux les plus affûtés peuvent peiner.

Un contraste insuffisant dégrade donc l’expérience utilisateur, réduit les taux de conversion et limite l’accessibilité globale d’un site. Sur le plan du référencement naturel, une bonne lisibilité est également valorisée par les moteurs de recherche. Elle contribue à offrir une expérience optimale.

En bref, comme le rappelait Tim Berners-Lee, fondateur du Web :

« L’accessibilité consiste à mettre le Web et ses services, à la disposition de tous les individus, quel que soit leur matériel ou logiciel, leur infrastructure réseau, leur langue maternelle, leur culture, leur localisation géographique, ou leurs aptitudes physiques ou mentales. »

Les normes WCAG

Pour répondre à cet objectif, les directives WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) fixent des ratios de contraste. Ces ratio sont précis et comprennent un élément de premier plan (comme du texte) et son arrière-plan. Par conséquent, il garantit une lisibilité correcte pour l’ensemble des utilisateurs, y compris les personnes daltoniennes ou ayant d’autres déficiences visuelles.

Cette image illustre comment différentes visions des couleurs. La deutéranopie, protanopie, tritanopie et vision normale perçoivent une même palette chromatique. Chaque cercle représente la gamme de couleurs visible selon un type de vision : la deutéranopie et la protanopie (formes de daltonisme rouge-vert) montrent des dominantes de jaune et de bleu avec une confusion marquée entre le rouge et le vert, tandis que la tritanopie (daltonisme bleu-jaune, plus rare) présente une gamme de roses et de bleus clairs, avec une absence notable de bleus profonds et de jaunes. En contraste, la vision normale permet une distinction claire de toutes les couleurs du spectre. L’image met en évidence l’importance de choisir des couleurs accessibles et bien contrastées pour garantir une bonne lisibilité visuelle et une bonne expérience utilisateur pour tous.

Audits et solutions pour un site accessible à tous

Vous voulez rendre votre site accessible à tous ? Très bonne idée. Et pour ça, deux options s’offrent à vous.

Faire appel à un professionnel, qui connaît les 106 critères du RGAA (Référentiel Général d’Amélioration de l’Accessibilité) sur le bout des doigts. Par la suite, il ou elle pourra vous fournir un audit complet, fiable, et adapté à votre situation.

Ou utiliser un outil automatique. C’est rapide, pratique, et ça peut repérer certaines erreur. Mais attention ces outils ne vérifient qu’une trentaine de critères sur les 106. Autrement dit, c’est un peu comme corriger un devoir avec moins de la moitié du barème.

Le taux de conformité qu’ils affichent n’est donc pas une fin en soi, mais plutôt un point de départ. Leur vrai rôle ? Vous sensibiliser aux enjeux d’accessibilité, repérer les premiers blocages, et vous aider à amorcer les améliorations à apporter.

FAQ (Foire Aux Questions)

Comment savoir si un site est accessible ?

L’IA remplace désormais les experts en accessibilité ?

Comprendre le taux de conformité